Edito

Eliminer ce qui n'est pas indispensable

Mercredi 24 avril 2024, Bruno Le Maire tenait une conférence de presse sur le plan d’action : Simplification ! ¹

Un plan d’action global de simplification, comprenant environ cinquante mesures, pour simplifier notre économie et la vie des acteurs économiques de notre pays.

Selon les propres mots du ministre « La surcharge administrative représente environ 84 milliards d'euros de perte de production en France, 3 % du PIB. Trop de normes tue donc la croissance. Trop de normes découragent les entrepreneurs ».¹

Et de faire le constat de « patrons de PME qui sont fatigués, exaspérés et qui nous ont fait part de leur colère, de leur désespoir, parfois, certainement de leur lassitude face à l'accumulation de paperasse, face aux obligations administratives auxquelles ils sont confrontés tous les jours, qui représentent en moyenne une charge de 8 heures par semaine pour un patron de TPE ou de PME ».

Nous ne pouvons qu’approuver, et faire nôtre, ce constat.

Alors faut-il se féliciter de l’annonce de ce plan d’action ?

L’Histoire bégaie…

Cela fait maintenant 50 ans que tous les Présidents de la République constatent et déplorent le poids des charges administratives dans notre pays.

Cela fait 50 ans qu’ils annoncent des changements, réformes et mesures de simplifications. Combien de ministres ou secrétaires d’Etat chargés des réformes et de la simplification nommés, combien de commissions, commissariats ou de groupes de travail constitués sur la réforme de l’Etat, combien d’assises de la simplification… ?

Certes, il y a eu des évolutions (ayons l’honnêteté intellectuelle de le constater), mais pas vraiment de révolution.

Aussi, faut-il croire en cette énième annonce ?

Les mesures annoncées sont séduisantes. Qu’il s’agisse de la simplification du bulletin de paie (avec d’ici 2027 un nombre cible de quinze lignes contre 55 aujourd’hui) ou encore de la suppression de l'intégralité des 1.800 formulaires Cerfa.

Essayons d’y croire.

Le succès de ce plan reposera sur la capacité des politiques à imposer leur volonté de changement à une administration kafkaïenne, peu ouverte aux changements, qui se nourrit de la complexité de la norme et de la paperasse.

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¹ Plan d'action : Simplification ! - Presse - Ministère des Finances (economie.gouv.fr)

Bercy se met à table

Mercredi 6 mars 2024, à l’occasion d’une audition par la commission des finances de l’Assemblée nationale sur la situation des finances publiques, Bruno Le Maire posait la question suivante :

« Est-il vraiment légitime et pouvons-nous encore nous permettre que nous remboursions l’intégralité des transports médicaux pour 5 milliards d’euros par an ? »
Après plusieurs années d’abondance et de prodigalité, Bercy semble décidé à mettre au régime sec les françaises et les français. Terminé les grands banquets gargantuesques avec profusion de mets et de vins, les plus rares, présentés avec art et délicatesse, aux goûts savoureux et parfumés…
L’abondance est terminée.

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Le transport bariatrique ne doit-il pas devenir une priorité de santé publique ?

Aujourd’hui, près d’un français sur deux est en situation de surpoids ou d’obésité. Les études démontrent que la prévalence de l’excès de poids (incluant le surpoids et l’obésité) était de 47,3 %. Si ce chiffre semble stable, le constat est plus mitigé si l’on distingue le surpoids de l’obésité.

En effet, depuis 1997, la prévalence du surpoids fluctue toujours autour de 30 % alors que la prévalence de l’obésité ne cesse d’augmenter à un rythme rapide. Elle est ainsi passée de 8,5 % en 1997 à 17 % en 2020, soit 8,5 millions de nos concitoyens.

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Congrès 2024, les ambulanciers sous le feu des projecteurs

Le Congrès des ambulanciers 2024 s’achève. La Fédération nationale des ambulanciers privés (FNAP) a voulu faire de ces trois jours un moment fort pour l’avenir de la profession d’ambulancier. Reconnue comme un interlocuteur constructif, fiable et sérieux, notre Fédération a attiré de nombreuses personnalités. Ouverture par la représentante du ministère de la santé, succession d’invités et experts autour de plusieurs tables rondes thématiques, présence de plusieurs parlementaires pour discuter de l’avenir de notre discipline. Nous avons été heureux de partager ces moments forts, denses et intenses avec les nombreux visiteurs qui ont assisté à ce Congrès.

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Errements et incertitudes au ministère chargé de la santé…

C’est jeudi 11 janvier 2024 que le Palais de l'Élysée annonçait la nomination du gouvernement de Gabriel Attal.

Nous assistions ainsi à la nomination du cinquième ministre chargé de la santé en moins de 2 ans¹.

Quand bien même nous pourrions nous satisfaire de voir la Santé remonter dans l’ordre protocolaire du gouvernement à la troisième place², il n’en demeure pas moins que nous assistons à la dilution du ministère chargé de la santé dans un plus vaste ensemble dédié au travail, à la santé et aux solidarités.

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Citius, altius, fortius…

Chères consœurs, chers confrères,

L’année 2023 s’achève.
Une année chaotique en France et dans le monde.
Nous avons connu en douze mois deux ministres de la santé. Force est de constater, avec regret et dépit, qu’aucun des deux ne s’est véritablement emparé des problèmes du transport sanitaire.

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La FNAP regrette l'utilisation répétée du 49-3 pour le PLFSS pour 2024

La Fédération nationale des ambulanciers privés regrette l'utilisation répétée du 49-3 par le Gouvernement sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2024 qui lui permet d'imposer son texte sans débat parlementaire.

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Situation des ambulanciers face à l'absence de règlement des factures de transport des personnes démunies

Depuis la réforme des transports sanitaires urgents et de la participation des ambulanciers aux gardes, les ambulanciers se retrouvent face à des personnes en situation de précarité qui ne peuvent pas s'acquitter de leur prise en charge ou qui ne sont pas trouvables faute de papiers d'identité.

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Employabilité des ambulanciers, retroussons-nous les manches

Les résultats de l’enquête « Besoins en main-d’œuvre (BMO) » de l’entreprise, publiée par Pôle emploi en avril dernier, indiquent que les intentions d’embauche sont nombreuses dans notre secteur : 18 000 postes d’ambulanciers.

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Contradictions et incohérences du Gouvernement

Cette année, le transport sanitaire partagé est à l’honneur.
Mais nous sommes lucides sur le fait que le développement du transport partagé est avant tout perçu par les pouvoirs publics comme une source significative d’économie sur les dépenses du transport sanitaire.

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