ENCOMBREMENT AUX URGENCES DE L'HÔPITAL DE BOURGES : DES AMBULANCIERS ONT ATTENDU JUSQU'À 10 HEURES AVEC LEURS PATIENTS À BORD

Encombrement aux urgences de l'hôpital de Bourges : des ambulanciers ont attendu jusqu'à 10 heures avec leurs patients à bord
Des ambulanciers ont attendu plusieurs heures sur le parking des urgences de l’hôpital de Bourges dans la nuit de samedi à dimanche, avec leurs patients à bord. © Pierrick DELOBELLE
  
« Je suis resté sept heures sur le parking des urgences avant d’être libéré. » Ambulancier privé, Thomas Vermote, qui exerce depuis quinze ans dans le Cher, n’avait « jamais connu » une attente aussi longue aux urgences de Bourges.

Arrivé samedi soir aux alentours de 22 h 30 avec un patient suspecté de Covid-19, il n’est passé qu’à 5 h 30, le lendemain. « Une ambulance de sapeurs-pompiers a, elle, attendu dix heures sur le parking », poursuit l’ambulancier. Ce que confirme le colonel Didier Marcaillou, commandant du service départemental d’incendie et de secours (Sdis) du Cher. « Nous avons en effet eu deux engins bloqués, ce qui est exceptionnel. »

L’hôpital mène « une enquête interne »

Au-delà du temps perdu et de l’impossibilité de répondre à d’autres demandes, Thomas Vermote évoque l’inconfort pour les patients allongés jusqu’à dix heures sur des brancards dans les ambulances. « Ce ne sont pas des matelas faits pour dormir. Les infirmières ont bien tenté de faire ce qu’elles pouvaient, elles ont travaillé toute la nuit… Je pense qu’il y a eu un manque d’anticipation de l’hôpital pour l’accueil des patients suspectés de Covid. »

Selon l’Agence régionale de santé (ARS) Centre-Val de Loire, le souci rencontré dans la nuit de samedi à dimanche « n’est pas lié à un afflux de patients suspectés de coronavirus » mais relève d’« un problème d’organisation ».

Contacté, l’hôpital Jacques-Cœur de Bourges indique que « l’incident est effectivement regrettable pour les patients concernés ». L’établissement indique qu’« une enquête interne approfondie est en cours pour que cet incident, exceptionnel, ne se reproduise plus ».


Marion Lapeyre