Restons-en aux seuls faits…
Qui a signé l’avenant n°10 prévoyant un calcul du revenu minimal garanti (RMG) lissé sur trois mois et réglé au plus tard le trimestre suivant ?
Qui a signé en 2022 la mise en place d’un régime de prévoyance obligatoire en pleine période inflationniste et clairement tendue pour les entreprises du secteur ?
Qui a encouragé en 2022 le Ministre de la Santé a l’ouverture d’autres effecteurs en capacité de réaliser des transports pour libérer les hôpitaux ?
Qui a entériné en 2023 une augmentation de 6% des frais de déplacement de nos salariés ?
…Certainement pas la FNAP
Sommes-nous dans l’erreur en dénonçant des prises de positions désastreuses aux effets dévastateurs ?
Toutes ces mesures ont largement contribué à fragiliser les entreprises en asséchant leur trésorerie.
Quel cynisme de la part de certains syndicats de tenter de s’afficher en défenseur et promoteur de notre profession !
Et maintenant ?
La FNAP a proposé des mesures. Nous observons qu’elles sont mal comprises voire dénaturées, travesties pour tenter de les discréditer.
Oui, nous avons, conjointement avec l’aide d’un économiste de la santé calculé qu’il fallait 600 millions d’euros uniquement pour absorber le choc inflationniste que nous subissons sur la période 2020 -2025.
Nous estimons, que l’aide immédiate ne peut pas être inférieure à 300 Millions d’Euros (uniquement pour 2023). Concomitamment sans un engagement ferme pour refondre notre modèle économique le déclin massif est inévitable.
Nous demandons des mesures pérennes de revalorisation tarifaire qui doivent prendre en compte :
- la spécificité des zones rurales oubliées depuis le début des négociations ;
- la pénibilité du travail de nuit ;
- les trop-nombreux temps d’attente non rémunérés (temps d’attente sur tous les lieux de soins ou avant admission aux urgences, temps passé à accomplir des formalités administratives à l’hôpital…) ;
- les nouveaux gestes techniques que nous devons réaliser ainsi que les consommables ;
Dans un souci d’équité, une harmonisation tarifaire taxi / VSL est la moindre des choses.
C’est à ce prix que nous arriverons à mieux valoriser le travail de l’ambulancier, à renforcer l’attractivité du métier et à lutter contre les difficultés de recrutement, pour une meilleure prise en charge de nos patients.
Clairement, aujourd’hui le compte n’y est pas avec l’enveloppe proposée par l’Assurance Maladie pour faire face à l’inflation, aux augmentations de la masse salariale, à l’ensemble de nos charges.
Si les aides exceptionnelles versées par l’Etat permettent de préserver la fonction transport sanitaire, elles ne peuvent être en aucun cas une fin en soi.
C’est pourtant le leitmotiv de certaines organisations syndicales.
Nous ne voulons pas d’un transport sanitaire en état de mort cérébrale, alité et maintenu en vie sous perfusion d’aides publiques.
C’est faire preuve de réalisme d’affirmer que l’avenir de notre profession sera contenu dans l’avenant conventionnel en cours de discussion. Il est urgent et nécessaire de synchroniser nos positions.
Il n’y a plus de place, plus le temps, pour la demi-mesure. Soit, cet avenant sera porteur d’un nouveau souffle nouveau, soit il achèvera la profession.
Les organisations professionnelles des ambulanciers détiennent la clé de notre avenir.
Retrouvez les propositions de la FNAP et le questionnaire pour un sursaut du transport sanitaire.