Vous avez dit "trêve des confiseurs" ?

Cela fait maintenant un mois que le conseil d’administration m’a fait l’honneur de m’élire président de notre fédération. Forts d’une équipe dynamique, soudée et volontaire, nous n’avons pas chômé. L’immersion a été immédiate. Réunions ministérielles, réunions avec l’Assurance maladie…

Ces moments étaient souvent l’occasion de partager la table avec les autres organisations professionnelles du transport sanitaire. Et de découvrir, parfois avec sidération, les jeux de rôles des uns et des autres.

Je vous fais une confidence, j’ai aussi pris la liberté d’aller au théâtre. Enfin je crois. Ou l’ai-je rêvé ?
Tant la réalité se confond parfois étrangement avec la fiction. Si bien que j’y perds mon latin et qu’il m’arrive de ne plus très bien savoir si j’assiste à une comédie, parfois burlesque, ou à une réunion officielle.

On ne se lasse pas de voir et de revoir ces grands classiques de Molière, « Tartuffe » mais également « Les fourberies de S… ».

D’ailleurs, qui a deviné qui se cache derrière ce « S » ? Quelques indices ?
Cynisme, trahison, manipulations, argent… Oui, je suis sûr que vous l’avez reconnu.

Nous entrons dans une période de trêve des confiseurs, plions-nous à cette tradition. D’autant qu’elle s’ouvre au moment où l’Assurance maladie nous annonçait des mesures positives pour notre profession, en souffrance :

- Le paiement du RMG ramené à 1 mois contre plus de 3 mois aujourd’hui,
- Une aide exceptionnelle d’un montant de 25 millions d’euros,
- Des revalorisations tarifaires à venir dans le cadre des prochaines négociations conventionnelles.

Au même moment, nous découvrions la véritable histoire de l’annonce de l’aide exceptionnelle à la profession d’un montant de 100 millions d’euros clamée par certaines organisations syndicales. Elles ont fait le choix d’un scénario à l’américaine, enjolivé. Mais délibérément trompeur.
La réalité était pour le moins différente. Comme souvent…
Pour paraphraser un président de la République, « il ne faut pas raconter de carabistouilles » !

La Fédération nationale des ambulanciers privés se fait fort de vous apporter un discours de sincérité. Ce devoir de sincérité de la parole syndicale est indissociable du lien de confiance qui nous unit. Sans sincérité il n’y a pas de confiance. Et sans confiance, il n’y a pas de représentativité valable de la profession.

C’est sur ces derniers mots que je vous livre comme une sorte de cadeau, celui de l’engagement de la FNAP à être véritablement et sincèrement à vos côtés et sur tous les fronts, que je vous souhaite à toutes et à tous de très bonnes fêtes de fin d’année.

Retrouvons-nous en 2023, année qui devrait s’ouvrir sous des auspices plus favorables pour notre profession.

Le président
Bruno BASSET