Chers collègues,
Nous apprenons que sans aucune concertation, les deux fédérations de transporteurs sanitaires signataires de l'Avenant N°10 ont lancé un mouvement de grève à compter de ce matin.
Leurs revendications portent sur la mise en œuvre de l'Avenant N°10 et la contestation de la Loi MATRAS.
La FNAP n'a pas signé cet avenant qui nous apparaissait de nature à mener notre profession dans une impasse que découvrent aujourd'hui les signataires qui appellent à la grève.
Quant à la Loi MATRAS, elle est en discussion devant les assemblées depuis de nombreux mois, et ce n'est pas alors que la commission paritaire mixte du sénat et de l'assemblée nationale l'a validé qu'il faille se réveiller... Il est peut-être un peu tard.
Les conciliabules de couloir, les rencontres secrètes, les péroraisons de ces fédérations nous ont entrainés là où nous en sommes aujourd'hui.
Les ambulanciers n'ont pourtant pas dit leur dernier mot.
La FNAP ne soutiendra pas un mouvement de grève hâtif, désordonné, non préparé et sans assistance aux entreprises grévistes, même s’il y a urgence à ce que le ministère des solidarités et de la santé reprenne la main et mette en œuvre les réformes indispensables à la pérennité de notre profession.
Néanmoins, nous laissons à chaque entreprise la liberté de se positionner sur les actions à mener, en fonction du contexte local et au regard de la situation départementale de l’aide médicale urgente.
Les ambulanciers ruraux ou urbains sont un maillon indispensable de la chaîne des soins et l’ont largement démontré lors de l'épidémie de la COVID-19.
Avertissons nos tutelles pour qu’elles prennent garde à ce que ce maillon ne casse entrainant la chute de tout le système de transport sanitaire déjà mis à mal par l’article 80.
Le président
Claude DELESSE