300 millions d’euros d’économies à trouver par les partenaires conventionnels avant le 30 septembre 2025, sinon l’Assurance maladie pourrait nous imposer, seule, des baisses de tarifs permettant d’atteindre ce montant.
Le compte à rebours est enclenché.
Mi-avril, l’Assurance maladie réunissait les 4 syndicats représentatifs de la profession pour débuter cette phase de négociation inédite.
Inédite dans le montant des économies à réaliser. Inédite en raison d’un calendrier raccourci de négociation. Inédite sur la méthode, puisque nous devons négocier « le couteau sous la gorge ».
Notre profession est malmenée. Notre profession est usée. Notre profession est acculée.
Mais à situation inédite, réponse inédite.
Alors que notre profession a longtemps été divisée, la CNSA, la FNMS, la FNAA et la FNAP ont accepté de se parler.
Se parler, s’écouter et s’entendre pour, peut-être, réussir. C’est une lueur d’espoir pour notre discipline.
Nous opposons un front commun et uni dans cette négociation qui s’ouvre avec l’Assurance maladie et qui s’annonce périlleuse.
Face à la logique comptable de l’Assurance maladie nous objecterons l’équité, la responsabilisation des acteurs, la lutte contre les fraudes. C’est le chemin que proposera la Fédération nationale des ambulanciers privés à nos confrères et consœurs des autres organisations syndicales.
Nous saurons trouver ensemble l’énergie, la force, la combativité, l’inspiration et l’innovation qui nous seront nécessaires pour proposer des mesures justes et équitables.
Je veux croire en notre capacité à dépasser nos clivages, nos divisions et nos désaccords passés pour avancer dans une même direction, celle qui préservera le transport sanitaire de l’effroyable logique comptable inhumaine de l’Assurance maladie. Car derrière la froideur des chiffres, il y a des femmes et des hommes, acteurs investis du transport sanitaire, et des millions de patients.
Bruno BASSET
Président