Dérèglementation

Ni découragement, Ni euphorie

ministere des finances

Nous attendions un rendez-vous avec Arnaud Montebourg, Ministre de l’Economie, du Redressement productif et du numérique pour qu’il perçoive la réalité du transport sanitaire. Son départ précipité du Ministère nous a conduits à solliciter un rendez-vous

avec le nouveau Ministre, Emmanuel Macron. Le Président de la FNTS était accompagné des présidents de la FNAA et de la FNAP pour ce rendez-vous obtenu auprès de la conseillère au cabinet de monsieur le Ministre. Nous avons rappelé la réalité du transport sanitaire. L’étude neutre et objective, réalisée, à notre demande, par le groupe Xerfi , a servi de support pour recadrer la vision des ministères sur notre profession.

Nos arguments, renforcés par le plan stratégique de nos trois fédérations et par nos propositions, nous ont permis de sortir du viseur du Ministère en ce qui concerne les professions réglementées.

Nous avons précisé qu’il n’y avait plus rien à dire, que le passage aux actes devenait urgent pour rétablir l’équilibre et enrayer l’envolée du taux de défaillance des entreprises du transport sanitaire. Nous avons souligné que la mise en œuvre de toutes ces propositions ne pouvait se faire que collectivement, avec tous les partenaires de la filière des soins, pour :
• Réguler et anticiper les flux des sorties hospitalières par la mise en place de plateformes logistiques de régulation par département ou territoire.
• Dématérialiser les formalités administratives (Annexes, factures, prescriptions médicales).

• Développer le covoiturage sanitaire pour certains types de traitement itératifs.
• Réorganiser la réponse à l’urgence pré-hospitalière.
• etc
Nous avons indiqué qu’il appartenait aux ministères de la Santé et à celui de l’Economie d’orchestrer tout cela, dans les meilleurs délais. Devant la pertinence de nos propos nous avons été invités à poursuivre le débat directement avec les services de la Présidence de la République.

trois presidentsNos trois fédérations ont été reçues, dans la foulée, à l’Elysée, par Monsieur Michel Yahiel, conseiller social du Président de la République. Nous avons pu dire, une nouvelle fois, nos convictions et notre vision de la situation actuelle en quête d’un nouveau modèle économique. L’étude Xerfi est venue en appui d’une réalité économique

très difficile pour les entreprises du transport sanitaire. Les administrations et les Ministères sortent de l’idée que l’accroissement du nombre de transport sanitaire règlera, de fait, les problèmes économiques de cette profession. Au-delà de la notion de tarif nous les avons invités à travailler sur l’optimisation de nouvelles organisations de la filière des soins. Nous avons pu leur faire admettre qu’il fallait sortir du paradoxe actuel qui constate que plus on travaille, plus on perd de l’argent, notamment en ce qui concerne les transports assis. Nous attendons leur adhésion et soutien au développement du plan stratégique sans attendre, puisque celui-ci est reconnu, par nos interlocuteurs, pour sa pertinence. A ce sujet, Monsieur Yahiel nous confirme la parution imminente du Décret sur l’UPH. Nous allons pouvoir engager les processus expérimentaux dans les prochaines semaines, dès la parution de ce dernier.

 

 

 

 

 

 

Le social

socailSi depuis de long mois nous avançons la nécessité de repenser notre modèle économique, il est important de préciser que ce modèle ne peut pas évoluer si le social n’évolue pas en parallèle. C’est avec cet état d’esprit que nous intervenons dans les négociations paritaires.

L’étude Xerfi, citée précédemment, sert de baromètre partagé pour réduire les risques d’incompréhension. A la dernière commission paritaire nous avons pu dire les hypothèses sur lesquelles pourraient s’appuyer ces négociations. Le 18 Novembre, lors de la prochaine réunion, nous dirons qu’il faut construire un nouveau socle social comme on a pu le faire en 2000. Il faut la volonté et le courage de refondre cet accord comme cela fut fait voilà presque 15 ans.

Les réflexions, que nous proposerons, tourneront autour de quatre piliers :
1. La définition du temps de travail effectif. 
2. La protection sociale. 
3. La formation.
4. La rémunération.
Garder l’expertise imposée par des mutations techniques, fonctionnelles et organisationnelles reste un enjeu vital. Nous devons nous moderniser pour donner aux entreprises la fluidité nécessaire aux exigences et mutations du système de santé. Un challenge conséquent s’ouvre aux employeurs et aux représentants des salariés. Souhaitons que cette construction conduise notre profession à la modernité et à la stabilité !