La consommation de transports sanitaires en ambulatoire s’élève à 6,0 milliards d’euros en 2022. Après une baisse de 6,3 % en 2020 du fait de la crise sanitaire, elle rebondit fortement depuis deux ans : +7,7 % en 2022 après +17,7 % en 2021. La dépense de transports sanitaires par taxi est bien plus dynamique que celle réalisée par les autres modes de transport (ambulance et VSL).
◊ Une hausse des dépenses prévisible
Sur le long terme, trois principaux facteurs contribuent à la hausse des dépenses :
• le vieillissement de la population, qui accroît la demande de transports sanitaires ;
• l’augmentation du nombre d’usagers atteints d’affection de longue durée (ALD), exonérés de ticket modérateur. La prise en charge à 100 % par l’Assurance maladie n’incite pas les patients en ALD à se reporter vers d’autres modes de transports moins coûteux pour l’Assurance maladie (transports en commun, véhicule personnel ou véhicule partagé) ;
• un report du transport par VSL au profit des taxis, dont les tarifs sont en moyenne plus élevés.
◊ Une hausse d’activité plus prononcée pour les taxis
En 2022, la dépense de transport par taxi (+10,0 %) continue de croître plus rapidement que celle des ambulances (+2,7 %) ou des VSL (+1,5 %).
◊ Les effectifs
Le transport sanitaire privé compte 61 900 salariés au 31 décembre 2021 (+3,6 % par rapport au 31 décembre 2020). 90 % sont conducteurs ambulanciers, dont 50 % sont titulaires du diplôme d’État d’ambulancier et 40 % de l’attestation de formation d’auxiliaire ambulancier.
◊ Une prise en charge quasi-intégrale des dépenses par l’AMO
Les dépenses de transports sanitaires sont essentiellement prises en charge par la Sécurité sociale : en 2022, celle-ci finance 93,3 % de la dépense. Cette prise en charge élevée s’explique par la part importante des transports de patients en ALD, exonérés du ticket modérateur. En 2020, les patients en ALD représentaient 18 % de la population française, mais contribuent à plus de 80 % de la dépense de transports sanitaires.