Communique de presse – Paris le 22 février 2023
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5305*sociétés
15103* Ambulances
14448* Véhicule sanitaire léger
50 000 emplois qui assurent 54% des admissions aux urgences
18,4 Millions** de transports sanitaires
Le secteur des transports sanitaires n’échappe pas à
la crise profonde de notre système de santé. Il en est même à l’épicentre avec son rôle majeur dans
les secours d’urgences pour le SAMU-15L’ambulancier est un professionnel de santé qui
participe à sauver des vies au quotidien et constitue un maillon essentiel à l’accès aux soins (urgents
et non urgents) tout en étant peu reconnu et quasi-smicard. Il est aussi
le garant de la continuité des soins que ce soit dans le cadre de transfert
hospitaliers (acteur majeur pendant la crise du COVID), que lors de transports
vers les centres de santé, de rééducation, de dialyse, de cancérologie et de
pédiatrie…
Depuis plusieurs années, malgré l’évolution du métier
qui est monté en gamme en termes de compétence, grâce notamment aux innovations
technologiques et l'apparition d'un diplôme d'état qui reconnait l’ambulancier
comme un technicien du soin, la profession n’a pas réussi à casser cette
image délétère et décalée par rapport à la réalité.
Longtemps le secteur a été considéré à tort comme un
maillon inflationniste du système avec des professionnels de santé privés dont
le rôle se limitait à conduire une ambulance ou un véhicule sanitaire léger
(VSL).
L'ambulancier est un acteur indispensable de la chaine
de soins que ce soit dans le secours à personne ou dans la prise en charge des
patients de la filière des soins dits « programmés ». Il accompli un
travail quotidien auprès des malades avec des tâches souvent en dehors de
sa mission de transporteur, il comble souvent les manques de moyens humains
et techniques des hôpitaux, pourtant il reste souvent dévalorisé et peu
considéré. Son rôle dans les récentes politiques publiques de santé comme le « virage ambulatoire » ou dans le maintien des patients au
domicile (ex : HAD) n'a jamais été évalué malgré les économies
substantielles pour la collectivité.
« Comme pour les autres secteurs du soin, ce qui était acceptable avant ne l’est plus aujourd’hui. Notre profession est au bord de la Rupture. Plus de 15 000 postes sont vacants et toutes les entreprises peinent à recruter » prévient Bruno Basset Président de La Fédération Nationale des Ambulanciers Privés (FNAP). « Les entreprises n’ont aucune marge de manœuvre. Pour être attractif les salaires doivent être augmentés, néanmoins les prix sont contraints par l’Assurance Maladie » ajoute Bruno Basset.
Depuis la sortie de la crise du COVID, les coûts
des entreprises de transports sanitaires ont explosé.Les trésoreries
des entreprises sont asséchées suite a :
La crise inflationniste débutée en 2022 est venue accentuer ces difficultés :
Soit, nous prenons collectivement, au cours de ces
négociations, la dimension de cette crise pour y apporter des propositions
fortes, innovantes et différentes de celles du passé et nous pouvons créer un
espoir de sursaut, soit c’est la continuité de la politique passée et
actuelle et ce sera le chaos, la continuité de notre échec commun.
Ce chaos ne met pas simplement à terre une profession
mais à travers la désertification ambulancière des territoires, ce sera tout
l’accès aux soins pour les personnes les plus fragiles qui sera remis en cause.
Dans le contexte dégradé actuel de l’accès aux soins pour nos compatriotes, le
maillon le plus critique de l’accès aux soins d’urgences et de l’accès aux
soins pour les plus fragiles tient encore grâce aux ambulanciers.
Face à cette situation, la FNAP a mené un travail de fond sur le diagnostic et sur un plan de transformation de notre métier et de notre modèle économique dans un esprit de responsabilité professionnelle et d’alignement des intérêts de la profession et de la collectivité sans pour autant oublier la situation d’urgence actuelle.
Notre plan s’appuie sur 3 axes de refondation :
La FNAP a mis sur la table des négociations conventionnelles 2023 ce plan de refondation. Il n’est pas trop tard pour agir à condition que les parties prenantes se montrent à la hauteur des transformations à mener pour le bien commun.
Contact Presse : Fabienne VIARDET //