Communiqué du collectif ambulancier lyonnais

 

Chers collègues,

Nous revenons vers vous, comme convenu, avec une synthèse de l'action menée ensemble lundi 1er Octobre.
Nous étions plus d'une centaine d'ambulances et une vingtaine de taxis.
Plusieurs départements étaient représentés dont la région parisienne, la Savoie, la Loire et l'Ain.
Nous ne sommes pas passés inaperçus, ni dans la rue, ni dans les médias.

Est-ce une victoire ?   NON !

 Notre seule victoire est celle d'une union nouvelle ; car c'est fort de notre nombre, de notre diversité, et armés de nos convictions et notre détermination que nous avons pu être entendus et que nous pourrons combattre cet article 80 qui nous met en péril.
Un Grand bravo à vous et un grand merci pour votre confiance.
Grace à vous, le collectif a été reçu à la CPAM de Villeurbanne par la directrice générale et ses adjoints au transport.
Nous leur avons clairement affirmé notre opposition à cet article et notre détermination à aller jusqu'au bout.
Leur position est claire : Endiguer l'augmentation récurrente de 6% par an du budget des transports.
Il semblerait aussi que nous soyons responsables que les PMT VSL basculent en ambulance par manque de disponibilité ! En sommes-nous responsables ?!!
Par ailleurs, si nous ne devenons pas force de propositions, elle déploiera la suite de l'article 80.
Leur seul objectif étant l'économie, comment expliquer alors que pour chaque transport inter établissements, la CPAM donne aux prescripteurs un montant de 121.69 euros tous transports confondus (ambu,vsl ou taxi) et qu'on nous demande à nous de faire des remises sur le tarif sécu!!!
Nos interlocuteurs feront remonter nos doléances aux instances au niveau national.

Deuxième temps l'ARS :

Nous sommes reçus par les cadres de nos interlocuteurs habituels dont le responsable de l'offre de soins.
Nous leur avons exprimé nos craintes à venir et le manque de visibilité à long terme de nos entreprises.
Que l'article 80 favorise l'installation de monopoles dans le système actuel et engage inéluctablement la qualité du service apporté aux usagers, qu'il balayait d'un revers de main toute la toile de lien social que nous avons tissé avec nos partenaires et nos clients au fil des ans.
Nous manquons de moyens pour répondre aux exigences de notre travail quotidien, le nombre d'autorisations n'a pas été revu depuis plus de 12 ans. Et lorsqu'enfin ils se décident à faire une distribution, ils osent reporter le tirage au sort, la veille pour le lendemain.
A tout cela, nous n'avons eu aucune réponse claire.
Ils font remonter les infos.

Dernière halte à la préfecture :

Reçus par l'adjointe au chef de cabinet, nous faisons état de notre position qui reste inchangée depuis le début ; elle rendra compte au chef du cabinet qui rendra compte au chef de région qui fera remonter au ministère s'il en juge nécessaire !
On nous laisse entendre que la seule façon d'aboutir est le nombre et le bruit à PARIS !!!
En sommes, nous avons alerté nos organismes de tutelle sur la mise en péril de notre activité, que nous refusons de travailler en deçà de notre seuil de rentabilité, que nous refusons d'être asservis par de grands groupes. Nous créerons une association syndicale et serons à la table des discussions.
Depuis le 1er Octobre, vous vous demandez surement ce que nous faisons, quels sont les retours ?
Nous sommes engagés dans une lutte de longue haleine et nous sommes juridiquement accompagnés. Nous travaillons chaque jour à rassembler les ambulanciers de France.
Après avoir rallié Lyon pour une manifestation qui a eu un impact non négligeable sur plusieurs villes, nous pouvons être fiers de compter sur le soutien des villes suivantes, qui s'organisent également en collectifs :
PARIS, MARSEILLE, NICE, NIMES....
Nous avons aussi pu joindre à notre mouvement la MOSELLE, la MARNE, les ARDENNES et LILLE qui veulent se joindre à nous pour dénoncer l'article 80.
Toutes ces villes y croient et veulent participer à une grande manifestation (sans limite de durée) sur PARIS, jusqu'à son abrogation !
Tout ce dont nous sommes sûrs, c'est qu'il faut rester unis et confiants, que c'est par notre cohésion que nous sauverons notre profession.
Représentons-nous ensemble, ne faiblissons pas !
Sur le terrain, ne laissez pas plus de place à ces entreprises sous contrats que ce que la loi leur permet.

Expliquez aux services et aux patients que nous sommes toujours là, à leurs côtés.

Lyon a sonné le réveil des transporteurs sanitaires, les transporteurs sanitaires sonneront la fin de l'article 80. 

Merci à vous.

Cordialement

Le collectif des transports sanitaires