Manifestations et enfumage….

Il est de coutume lors des manifestations de rue de voir les fumigènes utilisés par les manifestants pour faire du spectacle, par les forces de l’ordre pour disperser les manifestants… Notre cher gouvernement et ses technocrates représentants utilisent aussi la méthode de l’enfumage…

 

Sur la tarification en essayant de nous vendre de l’optimisation de gestion, sans apporter la moindre solution, sous prétexte qu’ils ne peuvent lâcher sur un poste en augmentation constante… Malgré nos demandes répétées nous n’avons toujours pas d’analyse fine des causes de cette augmentation… sans doute la vérité serait-elle trop dure pour la CNAM, la raison majeure de la croissance du poste transport étant directement lié à la baisse de la dépense hospitalière. La direction de la CNAM se félicite du développement de l’ambulatoire et de la fermeture de services €urophages, sans vouloir reconnaitre que la contrepartie est la hausse du budget transport.
Devrions nous lire que ce gagnant/gagnant doit se comprendre en je gagne/tu perds !!! 

Sur la permanence ambulancière, le projet ambitieux (enfin, le ministère reprend l’organisation à la CNAM et aux plateformiers, avec la volonté affirmée de mettre en face les budgets nécessaires) ne verra le jour qu’en mars 2020 alors que les engagements initiaux étaient prévus pour aujourd’hui…. Nous demandons une mesure transitoire pour sauver un système au bord de l’implosion.

Sur l’article 80, la prétendue pause annoncée n’est qu’un effet d’annonce, rien de concret dans la circulaire ministérielle, les aberrations de l’article 80 ne sont pas remises en cause, les appels d’offres illégaux ne sont pas révisés, cela fait toujours la part belle aux plateformiers et leur groupes financiers désireux d’hégémonie qui continuent à pousser pour l’extension à tous les transports même s’ils s’en défendent publiquement. Et nous nous enlisons de réunions en réunions….

Dans cette ambiance enfumée, troublant la visibilité comme jamais, l’ambulancier n’a d’autre solution que de rester les yeux rivés sur le bout de son capot, hyper attentif à sa conduite pour ne rien percuter, ce qui l’empêche de pouvoir réfléchir et voir plus loin….

Notre tarification n’étant pas proportionnelle au temps passé, plus nous essayons d’avancer, plus nous nous enfonçons !!!!

Puisque nos gouvernants (au sens large du terme) n’ont pas la volonté de cette pause, la solution de sagesse face à un tel brouillard ne serait-elle pas de s’arrêter vraiment pendant qu’il en est encore temps ? Ou devons-nous continuer jusqu’à ce que mort s’en suive ?

Vous me demandez souvent quoi faire …. Nous ne ferons que ce que vous voulez….exprimez-le !

Philippe LAURIOT
Président de la FNAP